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Mes autres finistères

17 décembre 2006

Farfadets et contes de fées - 3

Les jours suivants, je repris ma vie passionnante. Ma rencontre fortuite avec Laure n'avait en rien affecté mon moral. Celui-ci était déjà bien bas, forcément. Je rejoignais ce bel immeuble haussmannien tous les matins. Y aller était en soi une performance, surtout lorsque le métropolitain était capricieux: poussif de station en station, déglutissant avant d'ingurgiter une nouvelle brochette de cravates et de tailleurs qui restaient scrupuleusement séparés par le piment, laissé pour compte. Le métro conservait les gens dans un état végétatif tel que le trajet domicile-boulot était une trêve dans le tohu-bohu du monde.
La trêve de l'esprit, elle, ne se déroule pas là, pas pour moi. Le métro me permettait alors et me permet toujours de faire l'état des lieux de ma vie. Je pensais alors la maitriser. Une semaine après ma collision avec Laure, André, un collègue de travail gay et malheureusement dépourvu de tact, me demanda depuis quand je n'avais pas "baisé". Le mot me choqua, mais venant d'André, il fallait comprendre "depuis quand n'a tu pas été jusqu'au bout de ton amour avec une femme?" - Je vous laisse imaginer les termes qu'emploie André lorsqu'il est conscient d'être vulgaire. - Je restais interdit devant la question. Je mis du temps à répondre. Ce n'étais pas mon côté prude qui resortait, juste mes carences en calcul mental.

- 12 mois, et 5 jours, je crois.
- Ce soir, tu viens avec moi, m'a-t-il dit d'un air grave.

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11 novembre 2006

I'm back...

COUCOU!!! me revoilà...

Je vais profiter d'une connexion passagère pour revenir alimenter un peu ce blog, qui non, n'est pas encore mort. Il est resté en sommeil, attendant que j'accède à une connexion (ce qui n'est pas officiellement le cas :p). Bref, ordi du taf (merde... encore du boulot) et connexion des voisins en poche, petit résumé de ma situation.

Je suis devenu banlieusard depuis début octobre déjà... Le boulot est sympa, comme l'ambiance au bureau d'ailleurs, et intéressant, ce qui ne gache rien. Stop au pipo! ben non c'est vrai. Je bouge pas mal (sud de la france, portugal,maroc, angleterre...), de quoi m'alimenter en miles air france...

Sinon Paris c'est : gris, polué, gris... mais aussi et surtout une ville qui bouge (au fait Dyonisos en concert c'est plus que miam), une ville qui vaut le coup d'être découverte, et puis une ville où on revoit plein de gens :)

Allez, c'est fini pour le moment, plus d'infos bientôt, et plus de post dès que la "liberté" me sera donnée...

Marvinou, oscillateur d'humeur

29 août 2006

Histoire d'eau

Lac d'OO

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Lac d'Espingo
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Lac du Portillon

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25 août 2006

Farfadets et contes de fées - 2

Je partis, mais je pense que je n'arriverai jamais à oublier. D'ailleurs, il m'est facile de critiquer Columbo, quand moi-même évoque Laure sans que vous ne la connaissiez. Pour les jeunes hommes qui me lisent, imaginez la femme de votre vie, pour les jeunes filles faites de même avec l'homme de votre vie... et puis mélangez tout ça si vous en avez envie, après tout! Le résultat, quelque soit le mélange que vous avez réalisé, est votre vision de Laure. Ma première vision, de Ma Laure, ne fut dépourvue ni de poésie, ni de sentiments cauchemardesques. Non pas que j'eusse l'impression d'être en plein cauchemar en la voyant, bien au contraire, mais mon comportement eu tout d’apocalyptique. Ma minable performance, dont on peut aisément compter le nombre de mots, me plongea ensuite dans un profond désarroi. Enfin, voilà comment cela s'est passé.

Je me traînais, l'esprit tout occupé par le roman de maniaco-dépressif que j’avais acheté l’avant veille, sur les bords de Seine. Le personnage de ce roman me ressemblait en fait tellement, que je n'arrivais pas, depuis le matin, à faire une action, à avoir une pensée, sans me dire "mais Jack, qu'aurait-il fait à ma place, quel décision prendrait-il s'il se trouvait dans mes Vans trouées???" Et toujours, la conclusion était non pas que Jack aurait fait comme moi, mais que j'étais Jack. Un Jack réel et vivant à Paris, et non dans un trou paumé du Maine. Je voyais la réplique tellement exacte du personnage en me regardant dans une glace, que j'aurais du toucher des royalties de l'auteur pour s'être inspiré d'un parisien qu'il ne connaissait point. La pensée qui me préoccupait à cet instant était de savoir si Jack aurait eu le courage de quitter son traintrain quotidien pour partir à l’aventure, de savoir s’il en était capable. Jack m'inspirait. Me demander ce que lui aurait fait me rassurait sur mes propres décisions. En tout état de cause, je ne vis pas la jeune fille devant moi. La collision frontale fut inévitable, elle-même étant absorbée par une conversation animée avec son téléphone. Il m’est par la suite apparu que celui-ci paraissait toujours lui répondre quelques horreurs bien senties; même quand j’étais au bout du fil. Ma sacoche pleine de paperasses, où s’étaient noyées quelques notes de cours aussi bien rangées que ma tête, virevolta au-dessus des moineaux tandis que son téléphone piquait la tête la première dans les faibles remous de la Seine.

- Mais vous vous croyez où, mon cher monsieur??!! Le bal des ahuris, c'est pas aujourd’hui, me gifla-t-elle de ses mots.

Je ne compris pas bien à quel bal elle m'invitait… L’ahuri qu'elle venait de percer à jour ne voyait encore que la caresse de son visage. Après quelques secondes de profond ravissement, je m'aperçus de l'incongruité de la situation et me perdais en excuse. Excuse qui devait se résumer à de banals, “je suis désolé... euh, je ne regardais pas, vous allez bien? ah, vous allez avoir une bosse, je crois... je suis confus, excusez- moi..." tout cela se répétant inlassablement. Elle me tourna le dos avant que mes pathétiques répétitions eussent le temps de tourner sept fois en boucle. Visiblement furieuse, elle marcha résolument vers une péniche amarrée à deux pas. Encore un peu sous le choc - à ce moment-là je ne savais pas encore que ce n'était pas ma tête le problème - je la regardais se mouvoir à une allure proche du ralenti d'un marcheur à l'époque des jeux. Avec le recul, je me dis qu'elle espérait sans doute voir son petit téléphone rose - d'un flashy vraiment en dessous de toute considération esthétique - lui crier des injures en flottant. Parfois, il arrive que l'ahuri ne soit pas celui qu'on croit. J'étais sans doute encore en plein ramassage scolaire lorsqu'elle partit. Je ne la vis donc pas partir, même la première fois... Ce fut ma première rencontre avec elle...

21 août 2006

Farfadets et contes de fées - 1

C'est ce jour-là que j'ai enfin compris pourquoi je n'aimais pas ce vieux feuilleton... Columbo qu’il devait s’appeler, ledit feuilleton. Rien ne m'horripilait vraiment dans le personnage: après tout sa femme l'obnubilait, sa voiture était dans un état qu'il ne vaut mieux pas qualifier, et son long imper me prouvait chaque semaine que j'avais du style et du goût: de ce point de vue, le personnage était de nature à me rassurer, mon ego aussi. Ce qui me déplaisait, c'était cette fâcheuse façon de présenter l'action: connaître le meurtrier à peine le générique terminé, connaître la fin, avant la fin, justement, rendait le visionnage de la série pénible à mes yeux.

Il m'aura fallu 22 ans pour en arriver là. Là, c'est assis sur un banc humide de la gare de l'Est. J'étais en train de regarder ces âmes perdues errer tout comme moi dans la gare semi-déserte lorsque cette idée m'a frappé par surprise. Je n’aurais pas été moins surpris si le père Noël avait frappé à ma porte le 2 avril en me disant qu'il avait oublié quelque chose. Dans cette situation, vous réalisez soudain que vous n'aviez jamais pensé à lui un 2 avril, que vous ne vous étiez pas aperçu qu'il avait oublié quelque chose pour vous et que vous viviez de toute façon très bien sans ce quelque chose. Bref, vous avez envie de le flanquer à la porte, de lui dire de repasser quand ce sera son tour. Mais vous ne pouvez pas, c'est le père Noël quand même!... en gros: je fus surpris.

Deux heures, cela faisait cette éternité que je l'attendais, patiemment. Deux heures et une minute et je m'aperçus qu'en effet, je le savais: cette histoire était vouée à l'échec, je le savais même depuis le début. À peine le rideau levé sur nos deux personnes, aucun spectateur attentif ne se serait fait floué comme je le fus. Cela m'a fait très mal de me l’avouer enfin, mais ensuite, quel soulagement ! Je n'avais plus à attendre quelqu'un qui ne viendrait pas, plus besoin de me cacher derrière la grosse dame pour éviter le regard des militaires en mal de recrues, et surtout, plus besoin de rester. Je partis donc. ...

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21 août 2006

Roland!!!!! Taillons-nous!!

IMG_6595J'ai essayé de crier et d'inciter ce cher Roland à partir avant de se faire couper en petits morceaux... malheureusement, j'avais quelques siècles de retard et une réalité de décalage. Et oui! car dimanche dernier, avec Seb, nous avons été à la brèche de Roland!! Nous nous y sommes engouffrés... dans la brèche... Celle-ci sert également de frontière entre la France et l'Espagne, mais aussi frontière dans le paysage: côté espagnol le paysage est lunaire...vide... Nous poursuivons donc le long de la bèche... pour gravir le Taillon (ca y est vous avez compris la lourdeur de mon titre...). IMG_6633De là haut (3144m) la vue est superbe (ouais...toujours pareil, c'est lassant), les oiseaux volent et les fleurs ne sont pas au rendez-vous à la différence du vent, de la friscaille et de la neige. Voilà, un beau dimanche à la montagne...

breche

ps: ah oui, j ai failli ecraser une marmotte suicidaire aussi... dommage pour elle, je l'ai évitée! ps2: Voici la petite histoire de Roland narrée par Seb (enfin...) sur son blog

Le blog d'où ça sort..pub gratis

"Marsile, roi Maure souhaitant épargner sa ville Saragosse de l'avancée de l'armée des Francs, convint d'un traité de paix avec Charlemagne par l'intermédiaire de Ganelon. Mais Ganelon corrompu et haineux envers Roland entraîna l'arrière-garde de vingt mille hommes dans un défilé où attendait une armée de Sarrasins. Le chevalier Olivier, grand ami de Roland, signale une large troupe sarrasine approchant l'arrière-garde. Il demande à Roland qu'il sonne du cor pour avertir Charlemagne. Roland préfère mourir en guerrier que de se déshonorer à appeler à l'aide. Les hommes de Roland se battent contre une force cent fois supérieure à la leur. Lorsqu'il ne reste plus que soixante combattants, Roland fait sonner son olifant tellement fort qu'il se crève les tympans. Charlemagne pressentant le pire chevauche vers le lieu. Tous les chevaliers meurent, mais Roland et l'archevêque Turpin blessés arrivent à faire fuir l'armée maure avant de s'effondrer tous deux. Roland a encore la force d'essayer de briser son épée Durandal contre un bloc de roche sans succès : la lame reluit et flamboie sans s'ébrécher et créé la Brèche de Roland. Il s'allonge face à l'Espagne pour mourir et c'est alors que saint Michel, saint Gabriel et Chérubin l'emportent vers le paradis. Avant que Charlemagne ne puisse rejoindre la bataille, l'assaillant a déjà fui. Charlemagne finit par défaire les forces restantes pour venger son champion avant de rentrer tristement à Aix-la-Chapelle. Là, il doit apprendre la triste nouvelle à la belle Aude, sœur d'Olivier et fiancée de Roland, qui meurt sur le coup à cette annonce." ouf, sacré Charlemagne...
16 août 2006

Breizh spirit

IMG_6532Première information que j'ai à vous livrer après ce week-end en Bretagne: il n'y a pas que la montagne dans la vie, il y a la mer aussi... Je ne me perdrais pas en adjectifs qualificatifs plus élogieux les uns que les autres, c'est "magnifique", tout simplement. Et puis ça fait du bien de revoir tout plein de monde, de courir sur la côte, de marcher aussi, de faire du Vtt toujours, de manger des crêpes encore, et de prendre un beau bol d'air iodé, enfin. Merci à tout le monde, même à tuture qui m'a ramené sain et sauf sur Pau. IMG_6513 ps: Si quelqu'un a de la motivation à revendre, ou même à donner, qu'il ou elle n'hésite pas, 3 semaines ça peut être long
9 août 2006

Bayonne, grand Lurien...

IMG_6332Bayonne et son jambon, Bayonne et ses fêtes... ayant juste fait un tour à ces célèbres fêtes samedi dernier, je n'ai pas eu à décuver (contrairement à beaucoup :p). J'ai tout de même pu profiter des IMG_6347courses de vachettes (comme à Interville mais sans les commentaires débiles), et de l'ambiance toute en rouge et blanc... comme le vin en effet...

IMG_6410Juste le temps de décuver le vin et la sangria non bus et me voilà au Pic du Lurien, 2826m, 1600 de dénivelé pour y arriver en compagnie de Seb et Guillaume. De la haut la vue est magnifique, com d'hab quoi... Le we prochain: direction ma (la) terre promise: i'll go back home... Bretagne, j 'arrive!!! (si tuture veut bien)

Panorama_Lac_Artouste
Panorama1
panorama2
2 août 2006

Je randonne, tu randonnes,... nous randonnons

IMG_6114"Encore!" dirons certains, "toujours" diront d'autres, moi je dirais plutôt "j'en veux encore". Encore de quoi? Et bien de rando en montagne, pardi!! (dans le même style, j'aurais pu écrire sapristi ou carambar...) Aujourd'hui je vous fais découvrir le massif du Néouvielle, même si les rabats-joie trouveront que la montagne, c'est toujours pareil, et encore, ce sont des rabats-joies polis. En effet le we dernier, mon frangin, en vacances pour quelques jours, et moi-même avons fait une petite rando bien sympa dans un des plus beaux coins des Pyrénées (le néouvielle pour ceux qui suivent): IMG_6136samedi rando entre les lacs et différents vallons, nuit en refuge, et dimanche ascension du Pic de Bastan et d'un autre dont le nom m'échappe, 1200 m de dénivelé et un spectacle splendide...

IMG_6227Question authenticité du refuge, nous n'avons pas été déçus, avec jet d'eau comme douche ou l'autre solution: le lac... nous avons choisi la deuxième solution, de toute façon l'eau était à la même température :) L'authenticité était plutôt la bienvenue dans l'assiette, puisqu'un bon confit de canard nous a parfaitement remis d'aplomb!...Certainement ma plus belle rando :'), et ça, ça laisse de la place au rêve, non?

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27 juillet 2006

/ Pensée du jour... /

Raisonnable, définitivement raisonnable J'aurais voulu partir faire le tour du monde, je resterai devant la télé à regarder Thalassa. J'aurais voulu boire des cocktails sous les cocotiers, je prendrai un café crême à la gare Montparnasse. J'aurais voulu apprendre à parler le tahitien, j'apprendrai le verlan littéraire... Que voulez-vous, je suis raisonnable, désespéremment raisonnable. Suivre ses rêves est sans doute un rêve que je nourris depuis longtemps, mais depuis longtemps je me suis fait à l'idée que je ne le rattraperais pas. Bon, sinon, avis aux Parigos, rangez l'air morose et souriez, sinon je vais déprimer :)
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